La stratégie d’aide de l’OMS à la riposte de l’Afrique face au nouveau Coronavirus, est depuis le début passé par différentes phases. Depuis le Samedi 26 septembre 2020, cette stratégie a atteint un nouveau cap qui semblait loin de vue au départ : la reconnaissance de la capacité de l’Afrique à résister à la pandémie et à proposer des solutions non pas seulement pour le continent, mais également pour le monde entier.
L’hécatombe proclamée n’aura pas eu lieu.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré le samedi 19 septembre qu’elle encourageait en Afrique la recherche sur les médecines naturelles face au COVID-19 et d’autres épidémies. Qu’elle semble loin la période où les pays occidentaux, hauts de leur orgueil, prévoyait une hécatombe pour l’Afrique, pas préparée à cette pandémie.
Bien évidemment les conséquences économiques de la pandémie seront dévastatrices pour les économies fragiles de la plupart des pays d’Afrique sub-saharienne.
Mais quand on fait le bilan sanitaire de la résistance de l’Afrique au Coronavirus, l’hécatombe prédit n’aura pas eu lieu : l’Afrique, qui abrite 17 % de la population mondiale, ne compte que 2 % des morts.
Résistance de l’Afrique.
Après les nombreuses mises en garde, le monde attendait, les premiers bilans officiels de la percée de la pandémie de Coronavirus en Afrique.
D’abord timide, ayant commencé au Maghreb, le virus s’est peu à peu propagé à toute l’Afrique. Sauf en Afrique du Sud (qui décompte le quart du nombre de morts sur le continent), la propagation de l’épidémie n’a pas connu la même rapidité que sur les autres continents.
La première raison évoquée est l’absence de tests massifs permettant de recenser le nombre réel d’infections dans la population. Mais la plupart des pays Africains ont rapidement corrigé le tir, si bien qu’au plus fort de l’épidémie en Europe, certains pays comme le Maroc et le Cameroun disposaient de plus de tests que la France, à titre d’exemple.
Mais d’où vient donc la surprenante résistance de l’Afrique au virus ? La première explication est sans doute celle de la jeunesse. 50 % de la population Africaine a moins de 25 ans. Ajouté à cela, des modes de vie avec moins de déplacements, un faible taux de pathologies aggravantes (hypertension, diabète, pathologies cardiaques…).
L’Afrique se retrouve avec moins de 40.000 décès lorsque la barre mondiale s’apprête à franchir le million.
Les solutions africaines.
Finalement après l’échec des pays occidentaux à ralentir la progression de la pandémie dans leur pays, il a fallu se tourner vers d’autres modèles de luttes contre le Coronavirus.
De nombreux pays africains conscients de la fragilité de leurs système sanitaire ont très vite et très bien réagi :
- Fermeture des écoles, et universités, des bars, des lieux de culte, des discothèques ;
- Contrôle des regroupements dans les lieux publics (marché…) ;
- Port de masque obligatoire ;
- Etat d’urgence sanitaire et couvre-feu ;
- Fabrication de systèmes de lavage automatique de mains ;
- Fabrication de masques en artisanaux en masses…
En marge de ces solutions, de nombreux pays africains ont mis en place des protocoles sanitaires de prise en charge des patients et se sont lancés dans les recherches et des essais cliniques pour trouver des remèdes plus efficaces contre le virus.
Ainsi Madagascar, a rapidement élaboré une solution médicinale à base d’Artémisia qui peut être pris en prévention et en guérison de la maladie.
Cette solution a été livré dans plusieurs pays africains.
D’autres recherches sont en cours et une en particulier, effectuée en Afrique du Sud est porteuse d’espoir.
Le protocole a été approuvé par des experts de l’OMS.
Nous approuvé un protocole pour des essais cliniques de phase 3 de phytothérapie pour la COVID-19.
Les essais cliniques de phase 3 sont essentiels pour évaluer pleinement la sécurité et l’efficacité d’un nouveau produit médical.
Si un produit de médecine traditionnelle s’avère sûr, efficace et de qualité assurée, l’OMS recommandera une fabrication locale à grande échelle et rapide. Nos gouvernements (africains) se sont engagés en 2000 […] à traiter les remèdes traditionnels comme les autres médicaments en les soumettant à des essais
Cette épidémie aura au moins le mérite de relancer le débat de la place à accorder à la médecine traditionnelle en Afrique.